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Libération
Décryptage

Des sociétés familiales visées par la justice

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Les juges enquêtent sur l’attribution de marchés à des proches de l’ex-ministre.
publié le 21 novembre 2014 à 20h56

La démission de Kader Arif, vendredi, est intervenue au lendemain de la révélation par Mediapart d’une perquisition menée le 6 novembre dans les bureaux de la sous-direction des achats de la Défense, ministère de tutelle du secrétariat d’Etat aux Anciens combattants. Kader Arif n’est, en l’état, pas mis en examen.

Sur quoi la justice enquête-t-elle ?

A la base, le signalement d’élus UMP du conseil régional de Midi-Pyrénées a conduit le parquet de Toulouse à ouvrir le 11 septembre une enquête préliminaire sur des marchés publics attribués par la région à des sociétés spécialisées dans l’événementiel et dirigées par des membres de la famille de Kader Arif. Le dossier a été dépaysé mi-septembre au parquet national financier (PNF), créé après l’affaire Cahuzac.

Devant la presse, deux conseillers régionaux UMP, Elisabeth Pouchelon et Vincent Terrail-Novès, avaient expliqué avoir été alertés par des concurrents malheureux des sociétés visées et avoir travaillé plusieurs mois avant de se tourner vers la justice pour dénoncer des marchés qui ont profité à deux entreprises : AWF Music puis à partir de mai 2014 AWF, dont les associés sont le frère, la belle-sœur ou les neveux de Kader Arif.

Quels contrats de la région sont pointés du doigt ?

Selon le procureur de la République de Toulouse, cité par Mediapart, le signalement qui a justifié l'ouverture de l'enquête préliminaire témoigne «d'anomalies dans les rela