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Libération

Hollande fait un passage au cœur de la chiraquie

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Fondation. Le Président a affiché, vendredi au Quai-Branly, moins d’affection envers Chirac que l’an passé.
François Hollande et Jacques Chirac, vendredi au Quai-Branly. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 21 novembre 2014 à 20h06

Ce vendredi matin, dans les allées du musée du Quai-Branly, deux hommes, cheveux grisonnants, épaules voûtées, marchent d'un pas lent et lourd. Le premier : «Tu penses que Jacques viendra ?» L'autre : «Je l'ai vu avant-hier. Ça va.» Le premier : «Mieux ?» L'autre : «Oui, enfin ça va.» Comme chaque année depuis six ans, la chiraquie a rendez-vous à la remise du prix de la fondation de l'ex-président. Fidèles, ils sont presque tous là. Les politiques : François Baroin, Xavier Darcos, Jacques Toubon, Jean-Paul Delevoye… et évidemment le premier d'entre eux, Alain Juppé. Les patrons aussi : Thierry Breton, Jean-François Dehecq (ex-Sanofi), Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac) et, bien sûr, le fidèle François Pinault, accompagné de sa femme, Maryvonne. Et puis l'indispensable amie de toujours, Line Renaud.

Estrade. C'est une famille. Tout ce petit monde se mélange. On s'embrasse, on se donne des accolades… Les trois ministres du gouvernement (Geneviève Fioraso, Harlem Désir, George Pau-Langevin) ne savent pas très bien où se mettre. Au pied de l'estrade de l'amphithéâtre Claude-Lévi-Strauss, ils restent sagement à l'écart. Bernadette Chirac s'installe, seule. La double porte s'ouvre. Le silence se fait. François Hollande s'avance, derrière lui Jacques Chirac, la main gauche sur l'épaule de son garde du corps, marche doucement. La salle applaudit. Un immense sourire d'enfant vient illuminer le visage de l'ex