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Kader Arif, un fidèle à la porte

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Hollandais historique, le secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants a démissionné vendredi.
Kader Arif. (Photo Frédéric Stucin pour Libération)
publié le 21 novembre 2014 à 20h56

La liste des victimes de la «République exemplaire» qu'appelait de ses vœux le candidat Hollande s'allonge. Et touche cette fois le Président au cœur. Vendredi, François Hollande a entériné la démission que lui a présentée dans la matinée un fidèle parmi les fidèles, le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, Kader Arif, dont le nom est cité dans le cadre d'une enquête ouverte sur des passations de marché entre la région Midi-Pyrénées et des sociétés d'événementiel appartenant à des membres de sa famille (lire ci-contre). Une exfiltration en urgence officiellement réclamée, selon Arif, «par respect pour la fonction ministérielle», et avalisée pour lui permettre, dixit l'Elysée, «d'apporter toutes les précisions visant à l'établissement de la vérité». Mais, depuis la veille, l'intéressé savait son sort scellé. Ses échanges téléphoniques avec l'Elysée et Matignon ne lui laissaient le choix que de la manière. Ce n'est qu'à l'issue du tête-à-tête de Kader Arif avec François Hollande, à l'Elysée vendredi midi, que le communiqué d'adieu était formalisé.

Jusque-là, l'exécutif n'avait pourtant pas semblé s'émouvoir de l'affaire. Le 11 septembre, après l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Toulouse, Manuel Valls avait affiché sa sérénité, affirmant dans la cour de Matignon que son ministre n'était «en rien concerné» par les investigations des enquêteurs. «Ne mélangeons pas tout», ajoutait-il alors. Une posture que le d