On touche le fond ! Lundi soir, au Petit Journal de Canal +, un gros plan sur les mains de François Hollande visait à nous montrer sa fébrilité au moment de rencontrer les ouvriers de Florange. Humour de potache, me direz-vous, dans la grande tradition satirique qui n'a épargné aucun de ses prédécesseurs ? Oui, mais, avec François Hollande, le comique de situation confine à l'obsession. Il ne se passe pas un jour sans que ne soit raillé tel ou tel de ses tics, telle ou telle de ses attitudes. La pluie sur ses lunettes, sa cravate de travers, son anglais approximatif, tout est prétexte à remettre en cause la majesté présidentielle, si chère à notre tradition républicaine.
A qui la faute ? Avant même d’arriver au pouvoir, François Hollande traînait derrière lui une réputation d’indécision et de mollesse, que ses petits camarades du Parti socialiste, de Martine Aubry à Laurent Fabius, lui avaient forgée. Les premiers mois de son quinquennat n’ont rien fait pour dissiper cette image du «Flanby», tant il a semblé hésitant à chaque moment décisif, que ce soit en matière de relance économique ou de gestion des ego ministériels. L’image du président normal, tournant le dos à l’hyperprésidence sarkozyste, s’est rapidement confondue avec celle d’un citoyen médiocre, impuissant à assumer la majesté du pouvoir. Dépourvu des attributs idéalisés de la monarchie républicaine que sont le charisme, l’autorité et la grandeur, François Hollande s’est doucement enlisé dans les marais na