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Libération

La gauche cherche un candidat post-Huchon

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Affaibli, le président d’Ile-de-France veut rempiler.
publié le 25 novembre 2014 à 20h06

Il y a moins d’un an, on se bousculait au portillon de l’Ile-de-France. A gauche, une petite dizaine de prétendants lorgnaient, plus ou moins discrètement, sur le siège de Jean-Paul Huchon, le président de la région. Manuel Valls, Benoît Hamon, François Lamy, alors ministres, se jaugeaient. Emmanuel Maurel et Guillaume Balas, à l’aile gauche du PS, espéraient peser, et, chez les écolos, Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse se tâtaient.

«Bichonner». L'obstacle se rapprochant, le jeu s'est simplifié. Car le risque de perdre est presque aussi gros que le gâteau de la première région de France avec ses 12 millions d'habitants et son budget de 4,8 milliards d'euros. Balas et Maurel ont été élus au Parlement européen. Redevenus simples députés, Hamon a démissionné du conseil régional et Lamy vient de se faire parachuter à Lille aux côtés de Martine Aubry. «On n'est pas sûrs de gagner, tous les candidats putatifs ont déjà un mandat et, surtout, une carrière nationale à bichonner donc ils sont tous en train de dire "j'ai piscine"», s'amuse un élu régional.

Manuel Valls, lui, consulte à tout-va. Ancien député de l'Essonne, le Premier ministre a besoin d'une victoire en Ile-de-France dans un an, a fortiori en cas de (nouvelle) vague bleue. Mais «il n'est pas question d'être candidat sur une liste ou à la tête d'une liste», assure son entourage, pour mettre fin à la petite musique d'un départ anticipé de Matignon.

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