Un dirigeant socialiste les appelle les «brontosaures». Un autre avoue sa crainte, à un an des élections régionales : «Il ne faudrait pas que l'Assemblée des régions de France devienne un Ehpad [établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, ndlr]…» Avec neuf présidents sur vingt-deux âgés d'au moins 70 ans, douze de plus de 60 ans et un seul de moins de 40 ans, l'ARF a déjà un petit côté maison de retraite. Et comme la grande majorité de ces sortants n'a pas l'intention de passer la main à l'occasion des régionales de décembre 2015, le passage à 13 régions prévu par la réforme territoriale - adoptée mardi à l'Assemblée avec 24 voix d'avance - n'encourage pas le renouvellement.
«Décrocher». Face à des quadras de droite - Gérald Darmanin, Valérie Pécresse… - impatients de surfer sur la vague bleue pour conquérir des régions dominées par la gauche depuis dix ans, et à un FN qui affichera une fois de plus sa «nouvelle génération», la direction du PS aimerait bien débrancher quelques-uns de ces anciens déjà prêts à rempiler. «Il faudrait leur dire "arrête-toi !" rapporte un secrétaire national. Mais je crains que personne ne prenne son téléphone.» Certes, Jean-Christophe Cambadélis se félicite de la «nouvelle donne» offerte par la carte à 13 régions, avec de nouvelles têtes attendues en Normandie, Pays-de-la-Loire, Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Mais dans le reste du pays, la