René Dosière ne décolère pas. Le député socialiste dont les travaux sur le train de vie de l'Elysée et des ministères défraient régulièrement la chronique, s'inquiète de la «désinvolture» croissante de l'exécutif à l'égard des questions écrites de la représentation nationale. A commencer par les plus gênantes, qui, faute d'avoir reçu une réponse par la voie normale, lui sont retournées bardées de l'étiquette «questions signalées». Une procédure sans laquelle les investigations de Dosière au sommet de l'Etat «n'auraient, dit-il, pas été possibles». Or, au grand dam du socialiste, loin de résoudre le problème, le nouveau règlement de l'Assemblée, qui doit être adopté mercredi soir, risque de freiner encore son délicat travail de collecte de l'information.
Un paradoxe alors que Claude Bartolone prétend, lui, œuvrer pour «améliorer l'efficacité du travail parlementaire». C'est que, pour dégripper les liaisons entre députés et ministres, le président de l'Assemblée nationale s'est attaqué au plus pressé : l'inquiétante prolifération des questions écrites «normales» déposées par ses ouailles. Ces