En meeting pour la présidence de l'UMP à Boulogne-Billancourt ce mardi soir, Nicolas Sarkozy s'est assuré, par une petite phrase, de faire parler de lui. Lors d'une séance de questions-réponses avec la salle, le candidat a justifié la nomination de Rachida Dati au ministère de la Justice en lâchant : «Dati, avec père et mère, algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, ça avait du sens.»
Son entourage s'est immédiatement défendu, expliquant qu'il s'agissait d'un «langage parlé lors d'un questions-réponses qui est un exercice réactif». Et d'ajouter : «c'était un signal important à envoyer aux personnes issues de l'immigration qu'une personne, avec un père algérien et une mère marocaine, puisse prendre la tête d'un ministère régalien, un ministère important».
Une interprétation large des propos de l'ancien président de la République, lequel s'est également vanté d'avoir eu dans son gouvernement une secrétaire d'Etat (aux Affaires étrangères et aux droits de l'homme) noire, Rama Yade. «Cette... heu... jeune femme arrivée à huit ans après avoir passé ses huit premières années à Dakar, c'était important que nous, la droite et le centre républicains nous représentions la France dans sa diversité, parce que la France d'aujourd'hui elle est comme ça. [...]