«La France ne renvoie pas les demandeurs d’asile déboutés. En Allemagne 80% des demandeurs d’asile déboutés retournent chez eux. Nous, c’est seulement 20%.»
Valérie Pécresse, députée UMP, le 16 novembre sur I-Télé.
«A peine 5% des demandeurs d’asile déboutés sont expulsés du territoire français.»
Eric Ciotti, député UMP, le 21 novembre sur France 2.
«Sur les 45 000 demandeurs d’asile déboutés en 2012, 5 000 sont partis d’eux-mêmes, 10 000 ont été reconduits à la frontière et 30 000 sont mécaniquement devenus des sans-papiers.»
Roger Karoutchi, député UMP, dans un rapport d'information du Sénat.
INTOX. Ce point est considéré comme acquis : une part importante des demandeurs d'asile déboutés deviennent des immigrés en situation irrégulière. C'est une des raisons pour laquelle le gouvernement entend, dans le cadre de la réforme de l'asile actuellement discutée, réduire la durée de la procédure d'instruction des demandes, pour éviter de trop longs séjours en France qui rendent les reconduites à la frontière plus difficiles, humainement et juridiquement. Oui, mais comment quantifier le problème ? Quelle est la part des déboutés qui quittent effectivement le territoire ? Qui y restent ? Les chiffres foisonnent, mais varient singulièrement. Sur i-Télé, Valérie Pécresse parle de 20%. Sur France 2, Eric Ciotti, auteur d'un rapport sur le sujet, évoque lui 5%. Dans un autre rapport parlementaire, d'un autre élu UMP (le sénateur Roger Karoutchi), c'est le chiffre de 33% que l'on retrouve.
DÉSINTOX. Alors, 20%