René Dosière ne décolère pas. Le député PS, dont les travaux sur le train de vie de l'Elysée et des ministères défraient régulièrement la chronique, s'inquiète de la «désinvolture» croissante de l'exécutif à l'égard des questions écrites de l'Assemblée nationale. A commencer par les plus gênantes qui, faute d'avoir reçu une réponse par la voie normale, lui sont retournées bardées de l'étiquette «questions signalées». Une procédure sans laquelle les investigations de Dosière au sommet de l'Etat «n'auraient, dit-il, pas été possibles». Or, au grand dam du socialiste, loin de résoudre le problème, le nouveau règlement de l'Assemblée, qui devait être adopté mercredi soir, risque de freiner encore son délicat travail de collecte de l'info.
Tempérance. Un paradoxe alors que Claude Bartolone prétend, lui, œuvrer pour «améliorer l'efficacité du travail parlementaire». C'est que, pour dégripper les liaisons entre députés et ministres, le président de l'Assemblée s'est attaqué au plus pressé : la prolifération des questions écrites «normales» déposées par ses ouailles, qui réclament une réponse du ministre dans les deux mois. Les députés en raffolent, d'autant plus que les sites de classement les retiennent comme critère de l'activité parlementaire : de 13 377 lors de la session 1995-1996, leur nombre est passé à 26 906 en 2013-2014. Difficile dans ces conditions de s'étonner du peu d'allant de l'administration :