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Surtaxe sur les résidences secondaires : quel rôle pour les mairies ?

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Un amendement voté en commission des finances à l'Assemblée veut soumettre la majoration de 20% dans certaines zones à un vote du conseil municipal.
Le projet gouvernemental de surtaxe sur les résidences secondaires pourrait être amendé et ne s'appliquer dans les zones dédiées que si le conseil municipal l'a voté. (Photo Philippe Huguen. AFP)
par AFP
publié le 26 novembre 2014 à 15h48

La hausse de 20% de la taxe d'habitation pour certaines résidences secondaires s'appliquera dans les communes ciblées seulement si le conseil municipal le décide, en vertu d'un amendement au projet de budget rectificatif adopté mercredi à l'unanimité en commission des finances de l'Assemblée. Le texte initial du gouvernement prévoit une logique inverse : la taxe serait automatiquement instaurée dans les zones concernées sauf si le conseil municipal s'y opposait.

Pour être intégré au projet de loi, cet amendement devra être revoté lors de l'examen dans l'hémicycle la semaine prochaine. Le projet de loi de finances rectificative 2014 prévoit d'autoriser les communes à relever de 20% la taxe d'habitation sur les logements meublés qui ne sont pas des résidences principales dans les zones où le marché de l'immobilier est tendu, comme Paris. Le gain attendu est d'environ 150 millions d'euros. Les communes concernées sont celles dans lesquelles a été instituée la taxe sur les logements vacants (non meublés).

Des dégrèvements sont prévus, notamment pour les personnes contraintes de disposer d'un deuxième logement proche de leur lieu de travail et celles «de condition modeste qui s'installent durablement dans une maison de retraite ou un établissement de soins de longue durée».

Défendant une mesure visant à «remettre sur le marché des terrains constructibles ou des logements inoccupés» dans certaines zones, le ministre des Finance