Menu
Libération
Récit

Devant les maires, Valls passe un peu de «pommade»

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre a pérennisé le fonds de soutien sur les rythmes scolaires, mais n'a rien lâché sur les coupes dans les dotations de l'Etat.
Manuel Valls salue François Baroin, nouveau président de l'Assemblée des maires de France, jeudi à Paris. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 27 novembre 2014 à 19h19

Ils n’attendaient plus que lui. Après trois jours d’intenses débats, les maires et présidents des communautés de France recevaient ce jeudi en conclusion de leur 97e congrès le Premier ministre, Manuel Valls. La veille, François Baroin, maire de Troyes depuis près de 20 ans, avait été élu président de l’Association des maires de France (AMF). C’est lui qui a porté à la tribune les nombreuses revendications des maires de France.

Porte-parole de maires qu'il a qualifié sous les ovations de «fantassins du pacte républicain», François Baroin a mis en avant trois principaux points de crispation entre les collectivités locales et l'Etat : la question de la «baisse sans précédent des dotations de l'Etat», celle des «rythmes scolaires» et enfin celle de la «réforme territoriale».

Marche «trop haute»

Sur la période 2014-2017, la baisse cumulée de la dotation de l'Etat aux bloc communal est ainsi évaluée à 15,8 milliards d'euros par l'AMF. S'adressant au Premier ministre, son nouveau président s'est dit prêt à «partager l'effort global» dans la lutte contre les déficits mais s'est plaint «que la marche proposée est trop haute, elle est inatteignable». Cette baisse des dotations de l'Etat engendre en parallèle un «recul de l'investissement des collectivités territoriales de près de 30% à horizon 20