Dans une tribune du 19 novembre, Luc Peillon prétend analyser les propositions des réformateurs socialistes. S'en prenant à la «novlangue de la réforme», le journaliste de Libération dénonce une «entreprise de déréglementation» qui ne dirait pas son nom et s'inquiète d'un «retour en arrière». Il y a toujours eu, dans l'histoire de la gauche, des détracteurs pour faire le procès des réformateurs. Ce fut le cas à la SFIO où les amis de Léon Blum furent battus par ceux qui prétendaient incarner l'orthodoxie marxiste et qui, dès qu'ils arrivèrent au pouvoir, troquèrent leurs positions maximalistes pour une gestion des plus pâles. Nous, membres du Pôle des réformateurs, réaffirmons notre fierté, en tant que femmes et hommes de gauche, de brandir l'étendard de la réforme. Notre réformisme est issu de l'écoute quotidienne des Français qui savent bien que, face aux mutations considérables de notre monde, on risque, à s'arc-bouter sur le passé, de compromettre l'avenir. Nous ne devons pas abandonner notre mission historique de transformation de la société. La gauche qui part du postulat qu'hier serait forcément mieux qu'aujourd'hui ou demain se fourvoie, voire se renie. Car l'espérance est fille du progressisme et non du conservatisme. Pour Keynes lui-même - dont certains se réclament pour combattre nos propositions - «la difficulté n'est
Tribune
L’étendard de la réforme
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par Par des responsables socialistes
publié le 27 novembre 2014 à 17h46
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