Ils l'attendaient de pied ferme. Après trois jours d'intenses débats, les maires de France recevaient ce jeudi en conclusion de leur 97e congrès le Premier ministre, Manuel Valls. «Je sais l'effort qui est demandé aux communes. Personne, et surtout pas moi, ne songe à le sous-estimer», leur a-t-il déclaré. Façon de confirmer la baisse de 11 milliards d'euros des dotations de l'Etat aux collectivités territoriales sur la période 2015-2017. Et de renvoyer gentiment dans les cordes François Baroin, élu la veille président de l'Association des maires de France (AMF).
Enveloppe. Quelques minutes auparavant, le maire UMP de Troyes s'était dit prêt à «partager l'effort global» dans la lutte contre les déficits, tout en jugeant néanmoins «que la marche proposée est trop haute, [qu']elle est inatteignable». Cette baisse des dotations de l'Etat engendre en parallèle un «recul de l'investissement des collectivités territoriales de près de 30% à horizon 2017», a-t-il regretté. Et Baroin, désormais soutien de Nicolas Sarkozy, de lancer sur un mode politicien : «Nous n'accepterons pas le transfert de l'impopularité fiscale.» C'est dire si Manuel Valls était attendu au tournant.
Pour les amadouer, le Premier ministre a annoncé une enveloppe de 300 millions en soutien aux collectivités locales. L'aide de l'Etat à la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR), permettant de financer «des