La critique était certes virulente, mais, pour le tribunal, elle ne tombe pas sous le coup de la loi. Poursuivi pour ses attaques contre le juge d'instruction Jean-Michel Gentil après la mise en examen de Nicolas Sarkozy, le député UMP Henri Guaino a été relaxé jeudi. Lors de l'audience le 22 octobre devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le parquet avait requis une amende «de l'ordre de 3 000 euros» contre le parlementaire des Yvelines, poursuivi pour outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice.
Au lendemain de la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse au préjudice de la milliardaire Liliane Bettencourt, le 21 mars 2013, Guaino avait multiplié les attaques contre le juge. L'ancienne plume de Sarkozy, qui a repris récemment du service auprès de l'ancien président, vole alors de studio de radio en plateau de télévision pour défendre celui dont il a été conseiller spécial à l'Élysée. Décision «irresponsable», «insupportable», «indigne» : Henri Guaino sonne la charge. Pour lui, le juge Gentil a «déshonoré un homme, les institutions, la justice».
L'ex-président a finalement bénéficié d'un non-lieu dans l'affaire Bettencourt. «L'histoire m'a donné raison», estime Guaino. Le tribunal a considéré que, s'agissant de propos tenus par un parle