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Récit

Sarkozy en campagne ou le désinvolte en puissance

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Nicolas Sarkozy à la reconquête de l'UMPdossier
On l’a connu autoritaire et forçant le respect mais au fil des meetings, le candidat s’est laissé débordé. Aurait-il perdu la main ?
A Lambersart, le 25 septembre, lors du premier meeting de Sarkozy pour la présidence de l'UMP. (Photo Olivier Touron)
publié le 27 novembre 2014 à 19h46

Ils n’en reviennent pas. Avec sa réputation de surdoué de la politique, comment ce grand fauve peut-il se laisser aller à tant de maladresses ? La plupart des responsables de l’UMP restent sidérés par la désinvolture dont aura fait preuve Nicolas Sarkozy tout au long de son interminable campagne pour la présidence de l’UMP, entamée le 25 septembre. Même s’il est confortablement élu samedi soir, l’ancien chef de l’Etat a d’ores et déjà perdu son premier pari : celui de s’imposer comme un chef rassembleur et pacificateur, débordant de sa proverbiale énergie.

Promesses. «Je ne veux plus de tendances, pas de sectes, pas de chapelles, pas d'écuries», a-t-il martialement déclamé à chacun de ses meetings. Ne lui en déplaise, Bruno Le Maire, Alain Juppé, François Fillon et Xavier Bertrand n'ont absolument pas l'intention de renoncer à leurs ambitions présidentielles. Les écuries survivront.

Médiocre rassembleur, l’ex-président a aussi éprouvé les limites de son leadership : malgré les pressions, pas toujours amicales, des centaines d’élus n’ont pas renoncé à soutenir Bruno Le Maire ou Hervé Mariton, les deux autres candidats à la présidence du parti. Quant à ceux qui ont annoncé leur soutien, ils l’ont fait du bout des lèvres, cachant à peine qu’ils en attendaient, en retour, un coup de pouce pour 2015 (Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Gérald Darmanin sont potentiellement candidats aux élections régionales).

«Je me suis interrogé