Le Front national tient ce week-end à Lyon son premier congrès depuis que Marine Le Pen en a pris les rênes, en janvier 2011. Avec en ligne de mire les départementales et les régionales, en 2015, puis la présidentielle de 2017. «Sans rien faire, nous sommes au centre du jeu politique et nous offrons l'aspect d'un parti uni alors que l'UMP et le PS se déchirent», se rengorge un proche de Marine Le Pen. Qui ajoute : «Le FN parle d'une seule voix et c'est celle de la présidente.»
Seul Jean-Marie Le Pen constitue une potentielle source de cacophonie publique, quand il ne dérape pas carrément. Quant à son ancien dauphin, Bruno Gollnisch, concurrent malheureux pour la présidence du parti en 2011, pas vraiment un fan du social-populisme mariniste, il déclare nourrir des regrets de ne pas avoir accepté le poste de vice-président du FN qui lui fut proposé à l’époque.
Annoncée au second tour de la présidentielle de 2017 dans toutes les enquêtes d’opinion publiées ces derniers mois, Marine Le Pen peut se targuer, depuis son accession à la tête du FN, d’un bilan électoral flatteur. Outre deux députés obtenus en 2012 puis deux sénateurs en septembre, le parti d’extrême droite a fini en tête des européennes en juin après avoir remporté une douzaine de villes en mars. De quoi contenter les adhérents frontistes appelés à élire ce week-end les membres du comité central (le parlement du parti).
Une élection en forme de test de popularité, qui permet de mesurer le poids et l'inf