Dirigé depuis janvier 2011 par Marine Le Pen, le FN tient son congrès samedi et dimanche à Lyon. Le premier depuis son accession à la tête du parti. Un rendez-vous sans réel enjeu puisque la présidente est seule candidate à sa succession. «Cette grand-messe sera celle de [sa] confirmation» et d'un premier bilan, assure son compagnon Louis Aliot, vice-président du FN et eurodéputé. Avec en ligne de mire les départementales et les régionales en 2015, puis le rendez-vous présidentiel de 2017. Décryptage.
Marine Le Pen, une présidente toute-puissante ?
«Sans rien faire, nous sommes au centre du jeu politique et nous offrons l'aspect d'un parti uni alors que l'UMP et le PS se déchirent», se félicite un proche de Marine Le Pen. Depuis son accession à la tête du FN, elle peut se targuer d'un bilan plutôt flatteur. Notamment avec sa victoire aux Européennes, ses deux députés et ses deux nouveaux sénateurs, sa douzaine de maires et son millier de conseillers municipaux élus. De quoi contenter les adhérents frontistes appelés à élire ce week-end les membres du comité central (le parlement du parti). Une élection en forme de test de popularité qui permet de mesurer le poids et l'influence des élus en fonction de leur ordre d'arrivée.
«Le FN parle d'une seule voix et c'est celle de la présidente», rappelle un proche de «Marine». Force est de constater que la patronne ne connaît aucune contestation visible, dans un parti où le culte du chef reste une tradition. Même son concurrent de 2011, l