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Mariton, l'outsider «franchement de droite» de l'UMP

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Distancé par Le Maire et Sarkozy, le député de la Drôme a fait une campagne sans moyen, mettant en avant sa ligne conservatrice et libérale.
Hervé Mariton, le 25 novembre à Lyon. (Photo Philippe Merle. AFP)
publié le 28 novembre 2014 à 10h13
(mis à jour le 28 novembre 2014 à 11h49)

Ah qu’il est réjouissant de n’avoir pas grand chose à perdre dans une élection ! On peut se payer le luxe de dire franchement ce qu’on pense, se sentir léger de n’avoir que ses convictions à porter. Hervé Mariton, qui n’inquiète guère ses rivaux à l’élection de samedi à la présidence de l’UMP, en était rayonnant, mercredi soir lors de sa réunion publique parisienne, assumant avec bonheur son statut de petit Poucet.

Il en serait presque à plaindre justement ses deux concurrents, tenus de séduire à tout prix. A en croire le troisième homme, Bruno Le Maire, nouvelle coqueluche des médias, «prétend ancrer l'UMP résolument à droite mais prend des positions très centristes pour ne pas déplaire à la presse» tandis que Nicolas Sarkozy, en quête d'un score de maréchal, croit que «c'est dans l'ambiguïté qu'on gagne des électeurs». «Nicolas, libère-toi», lançait-il mercredi dans un large sourire.

«L’outsider des outsiders»

Affranchi du «politiquement et du médiatiquement correct», ce libéral sur le plan économique, conservateur sur les sujets sociétaux, peut, lui, prêcher à l'envi pour des propositions «franchement de droite», voire carrément réacs. «Serment d'allégeance pour les jeunes arrivant à leur majorité», «service civique obligatoire», rétablissement de la double peine, droit du sang pour acquérir la nationalité: il est libre, Mariton. Que peut-il lui arriver, lui qui peut déjà se réjouir de son bond de notoriété et va probablement plafonner au