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Libération
Reportage

Contre le Front national, le PS recherche les recettes locales

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A Solférino s’est tenu un séminaire pour les militants en mal d’outils.
Lors du séminaire sur le Front national, samedi, au siège du PS. (Photo Julien Daniel (Myop) pour Libération)
publié le 30 novembre 2014 à 20h06
(mis à jour le 1er décembre 2014 à 15h03)

Un trait de café dans une tasse en plastique et le débat démarre croissant en main. «Et vous dans la Marne ?» «Nous, c'était les cantonales de 2011, répond Hadhoum Tunc, responsable PS à Reims. Dans deux cantons, on a eu un FN à 29% et 31%.» Venu de Rumilly (Haute-Savoie), Pete Kirkham a mieux : «Ils ont fait 48% dans un des villages à côté.» «C'est le score au premier tour de David Rachline à Fréjus», lui fait remarquer Elsa Di Méo, chef de file de l'opposition PS dans cette ville du Var dirigée depuis mars par l'extrême droite.

Ce samedi au siège du Parti socialiste, rue de Solférino à Paris, ils sont une trentaine issus de 23 départements à participer à un séminaire de deux jours sur la lutte contre le FN. Il y a ceux du Sud, qui vivent avec à la mairie. Ceux de l'Est qui voient d'ex-électeurs de François Hollande se réfugier aujourd'hui chez Le Pen. Ceux d'Ile-de-France, de l'Ouest ou des Alpes, nouveaux concernés par la poussée de l'extrême droite. Ces militants socialistes sont venus à Paris chercher des «outils» pour aider leurs camarades dans les porte-à-porte.

«Ordures». Animatrices de cette cellule mise sur pied il y a deux mois, Sarah Proust et Elsa Di Méo, deux jeunes secrétaires nationales, comptent de leur côté bâtir une «culture commune anti-FN» à la base du parti et moderniser son logiciel pour lutter plus efficacement contre l'extrême droite : argumentaires en