La justice toujours sur ses traces
Nicolas Sarkozy déteste les «petits pois». Pas les mini-légumes verts bouillis, mais les juges d'instruction, ainsi qualifiés par le président de la République dès 2007… A chaque affaire qui lui colle aux basques, il utilise le même procédé : attaquer l'émetteur du message pour éviter de parler de son contenu.
Tout commence en 2010. Empêtré dans le marigot de l'affaire Clearstream, Sarkozy choisit de pilonner le juge Renaud Van Ruymbeke. C'est déjà lui qui instruit le sulfureux dossier Karachi. Suffisant pour y voir un acharnement personnel. Vint ensuite l'épisode Bettencourt et les saillies du porte-flingue de Sarkozy, Henri Guaino, contre le juge Gentil : «Il déshonore la justice.»
Dernièrement, c’est Claire Thépaut, la juge enquêtant sur une affaire présumée de corruption, qui en a pris pour son grade. Sarkozy a publiquement mis en cause son impartialité du fait de son appartenance supposée au Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche. A quand la prochaine cartouche ?
François Fillon, le danger de l’homme blessé
Ce bref communiqué envoyé samedi soir, quelques secondes après la communication officielle du résultat, en dit long sur la fracture irréparable entre François Fillon et Nicolas Sarkozy. L'ex-Premier ministre invite «au respect de toutes les opinions», appelle à «assumer» les différentes «sensibilités», à «accepter la différence» et proclame que «l'union n'est pas la soumission». Fragilisé par la polémique autour de son déjeuner avec Jean-Pie