Pour Marine Le Pen, la présidentielle, c'est déjà dans la poche. La patronne du Front national, seule candidate à sa propre succession, a été réélue à la tête du parti d'extrême droite avec un score sans appel et sans surprise : 100% des suffrages exprimés ! Et pour l'élection de 2017, la seule qui l'intéresse, c'est comme si c'était fait. A l'entendre, dimanche dans son discours de clôture de congrès à Lyon, «aucun doute que nous serons au second tour de la présidentielle. L'actuel président de la République et l'ancien se bagarrent déjà pour savoir qui sera sur la seconde marche».
Autoproclamé premier parti de France depuis les européennes, le FN considère - dixit Marine Le Pen - que ses «idées ont envahi le débat public» : «La stratégie de nos adversaires se détermine en fonction de nos poussées électorales.» Classique, elle en appelle donc à «rompre avec la gigantesque supercherie que représente le faux choix entre la gauche et la droite depuis des décennies».
Tube. Au fil d'un discours à la trame désormais bien rodée, la future candidate à l'Elysée a fustigé une Union européenne qui accélère les méfaits de la mondialisation pour mieux se poser en ultime garante des valeurs de la République. Pour elle, du fait des transferts de souveraineté consentis par la France, «nous n'élisons plus que des pantins».
«Dans des quartiers toujours plus nombreux, s'opèrent de véritables transferts de pouvoir à des