Une étape. En réunissant samedi plusieurs centaines de socialistes dans un gymnase du XIVe arrondissement de Paris, le collectif «Vive la gauche», né cet été de la «fronde» de parlementaires PS, continue de «cheminer».
Pour aller où ? «That's the point !» sourit Jérôme Guedj, président du conseil général de l'Essonne. La logique voudrait que tout ce petit monde - qui se connaît très bien - se retrouve au printemps dans une motion de «réorientation» de la politique du gouvernement pour le prochain congrès du PS. Mais compte tenu du rythme d'enfer de ce quinquennat, personne n'est capable de savoir à quoi ressemblera la majorité dans sept mois. Alors, en attendant de connaître l'ampleur de la défaite aux départementales et ses conséquences, ils «accumulent des forces», explique le député Pascal Cherki (Paris).
Ce samedi, Aurélie Filippetti et Benoît Hamon étaient les deux nouveaux du rassemblement. Très dure à l'égard du gouvernement, l'ex-ministre de la Culture a rappelé qu'elle était «dans la majorité» à condition de rester «sur une base de gauche». Avant elle, Benoît Hamon avait mis en garde contre un «grand dérèglement politique ». L'éphémère ministre de l'Education nationale demande à Hollande de «prendre des risques», plaide pour un «référendum sur les questions institutionnelles» et réclame «qu'on puisse associer ce quinquennat de la gauche à une conquête sociale»