«Dans tout un tas de domaines, la discrimination positive chère à Nicolas Sarkozy fait que les Français sont moins bien traités que les étrangers. Je prends un exemple, l'allocation de solidarité aux personnes âgées : les étrangers peuvent en bénéficier dès qu'ils ont 65 ans sans avoir ni cotisé ni travaillé en France, à peu près 1 000 euros par mois, alors que beaucoup de retraités français, eux, dans le secteur agricole ou commerçant, gagnent 300 ou 400 euros, une retraite de misère.»
Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, le 1er décembre sur France Inter.
INTOX. Des étrangers mieux traités que les petits retraités Français ? Le tout nouveau secrétaire général du FN n'a pas tardé à se glisser dans les bobards de la direction de son parti. Il livre un quasi copié-collé d'une déclaration de Marine Le Pen déjà épinglée dans nos colonnes en 2011. Trois ans après, la grossière présentation du FN mérite toujours les mêmes précisions.
DESINTOX. Tout d'abord, le terme «discrimination positive», qui suppose un surcroît de droits ou une priorité, est en l'espèce totalement mensonger. Les étrangers ont certes accès, au même titre que les Français, au dispositif de l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) – dès 60 ans pour les invalides, à partir de 65 ans sinon – mais en aucun cas de manière préférentielle. C'est même l'inverse puisqu'il faut aux étrangers (depuis fin 2011) dix ans de séjour sur le territoire pour en bénéficier.
Par la suite, les quelque 600 000 bénéficiaires de l'allocation, qu'ils soient étrangers ou pas, bénéficient du même dispositif. Celui ci consiste à compléter les ressources existantes, si celles-ci sont inférieures à un