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Libération
Enquête

Etat palestinien : comment pro et anti ont mobilisé

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Mails, voyages, rencontres... les organisations ont tenté de convaincre, avec plus ou moins d'ardeur, les députés qui se prononcent mardi sur la résolution PS.
Vendredi, lors du débat à l'Assemblée sur la résolution sur la reconnaissance de la Palestine. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 2 décembre 2014 à 7h38
(mis à jour le 2 décembre 2014 à 14h00)

Foi de parlementaire, on s'attendait, vu le caractère ultrasensible du sujet, à être travaillé au corps. La proposition de résolution déposée par le PS pour la reconnaissance d'un Etat palestinien devait, à n'en pas douter, déchaîner pro et anti ; donner lieu à un lobbying de tous les diables. Quelques coups de fil ou boîtes mails bombardées plus tard, les députés, qui doivent se prononcer ce mardi, s'étonneraient presque de ne pas avoir été si harcelés. Plusieurs organisations propalestiniennes et proisraéliennes se sont pourtant démenées, les uns pour pousser à l'adoption de la résolution - non contraignante mais à haute teneur symbolique -, les autres pour freiner les députés.

Certains se targuent de ne pas avoir été approchés, fanfaronnant : «Ils doivent savoir que ce n'est pas la peine d'essayer avec moi». Leurs collègues plus influençables apprécieront… qui ont vu défiler les courriers «type» proposés clé en main par des associations. «On en est à une bonne centaine de mails par jour, on sature», se plaignait la semaine dernière un UMP. Le Mouvement de la paix (MP) a lancé une «cyberaction adressée aux parlementaires», tout comme l'Association France Palestine solidarité (AFPS), qui a diffusé une note explicative de 3 pages. Son président, Taoufiq Tahani, estime «qu'il faut contextualiser et faire de la pédagogie pour que les dépu