Après avoir tant promis, Nicolas Sarkozy va devoir décevoir. Le casting de la nouvelle équipe dirigeante de l'UMP lui donne par ailleurs l'occasion de livrer une indication sur sa future ligne politique : serait-ce celle du «parti du XXIe siècle», dépassant l'antique clivage gauche-droite, qu'il avait célébrée à la fin de l'été ? Ou, au contraire, celle de la droite dure, obsédée par les frontières et l'identité nationale, qu'il a défendue pendant sa campagne ?
Mentor. Longtemps donnée favorite pour le poste très convoité de secrétaire général - numéro 2 du parti -, Nathalie Kosciusko-Morizet serait sur la sellette, après un tête-à-tête houleux dans le bureau de Sarkozy, lundi après-midi. Son mentor lui reproche, notamment, de l'avoir crûment désavoué après qu'il a promis «l'abrogation» du mariage gay. Reçu dans la foulée, son principal rival, l'ultradroitier Laurent Wauquiez, croit en ses chances, même si la promotion de ce député assez massivement détesté dans son propre camp risque de contrarier un grand nombre de responsables de l'UMP.
Tout à sa volonté de «rassembler», Sarkozy reçoit à tour de bras. Le Maire et Bertrand lundi, Fillon mardi, Copé et Juppé mercredi : la plupart des hauts gradés de l'UMP seront passés dans son bureau pendant les trois premiers jours de sa présidence. Mardi matin, lors de la réunion des députés UMP, Sarkozy a dit son «émotion» de les retrouver. «Apaisé et