François Hollande était en train de déjeuner avec des journalistes quand la nouvelle est tombée. Son conseiller égalité et diversité Faouzi Lamdaoui est appelé à comparaître en correctionnelle par le parquet de Paris pour «abus de biens sociaux», «blanchiment d'abus de biens sociaux» et «faux et usage de faux», à l'issue d'une enquête préliminaire ouverte en janvier 2013 pour des faits remontant à 2007-2008 en lien avec son implication dans une société de transport et de logistiques. Quelques minutes plus tard, Lamdaoui a remis sa démission par écrit. Il n'y a eu ni entretien téléphonique ni entrevue avec le chef de l'Etat. Et l'Elysée a publié dans la foulée un communiqué laconique précisant que le conseiller avait présenté sa démission «pour se donner les moyens de se défendre». «Tout est allé très vite», confie un collaborateur du chef de l'Etat. Comme si le mode opératoire avait été élaboré à l'avance entre les deux hommes.
Car cette citation à comparaître n'est pas franchement une surprise. Elle était même attendue. Notamment depuis le 11 juin 2014, où Lamdaoui avait déjà été convoqué au siège de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre. A l'époque, de nombreux proches du chef de l'Etat avaient milité pour