Il y a dans cette affaire Faouzi Lamdaoui beaucoup de François Hollande. Car si le chef de l’Etat s’est retrouvé hier, à peine deux semaines après le départ forcé de Kader Arif, son secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, dans la situation de devoir accepter la démission de son conseiller à la diversité et à l’égalité, c’est aussi à cause de sa propre incurie.
Enquête. Mercredi midi, le chef de l'Etat déjeunait avec des journalistes quand la dépêche AFP est tombée. Son très proche collaborateur Faouzi Lamdaoui (il a été son chef de cabinet pendant la campagne) est cité à comparaître pour «abus de biens sociaux» et «faux et usage de faux», à l'issue d'une enquête préliminaire ouverte en janvier 2013 pour des faits remontant à 2007-2008 en lien avec son implication dans une société de transport et de logistique. Quelques minutes plus tard, Lamdaoui remet sa démission par écrit. Il n'y a eu ni entretien téléphonique ni entrevue avec le chef de l'Etat. «Tout est allé très vite», confie un collaborateur du chef de l'Etat. Comme si le mode opératoire avait été élaboré à l'avance entre les deux hommes.
Cette citation à comparaître n’est pas franchement une surprise. Elle était même attendue. Notamment depuis le 11 juin où Lamdaoui avait déjà été convoqué au siège de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre. A l’époque, de nombreux proches du chef de l’Etat avaient milité pour un débarquement de son conseiller, le plus