Un «accident parlementaire». C'est le destin que prédisent nombre de socialistes à la future loi Macron sur la croissance. Le texte doit être présenté mercredi prochain en conseil des ministres mais la résistance s'organise déjà au Parlement. Licenciements collectifs facilités, assouplissement des professions réglementées, libéralisation du transport en autocar, recours aux ordonnances pour réformer l'inspection du travail mais surtout élargissement du travail le dimanche: les motifs de colère sont légion au sein de la majorité. «En l'état, c'est injouable, estime donc l'ancienne ministre Delphine Batho. Un accident parlementaire n'est pas à exclure.»
«La réforme quand on est de gauche, c’est plus et mieux»
Le fait que ce texte, sur lequel François Hollande et Manuel Valls, comptent pour amadouer Bruxelles, soit une loi ordinaire change beaucoup de choses pour les parlementaires socialistes. Député de l'Ardèche, Olivier Dussopt s'est astreint à voter les projets de loi de finances depuis le début du quinquennat malgré ses réticences sur le fond. «C'est normal, le budget marque l'appartenance à la majorité mais sur une loi ordinaire c'est différent», explique-t-il, réservant sa décision de vote avant d'avoir le texte final en main. Un ex-ministre ayant croisé Macron il y a peu confirme: «Voter contre cette loi, ça coûte pas cher».
Henri Emmanuelli prévient lui aussi que s