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Libération

A l’UMP, les bras droits se marchent sur les pieds

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Popote. Nicolas Sarkozy a dû apaiser NKM alors que Laurent Wauquiez doit devenir secrétaire général.
Wauquiez et NKM entourent Carla Bruni, à un meeting de Nicolas Sarkozy en novembre. (Photo Albert Facelly)
publié le 4 décembre 2014 à 20h56

Dans le bureau du calife, ce furent quatre jours de marchandage, de colère et de menaces. L'enjeu était de taille : qui décrochera le titre de grand vizir de l'UMP ? Tout à sa frénésie de «rassembler», Nicolas Sarkozy a promis monts et merveilles à beaucoup de monde, notamment aux deux quadras qui l'ont accompagné dans son retour : Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez. Elle, décontractée et mondialisée, lui, obsédé par les valeurs traditionnelles et l'identité nationale.

«Agitation». Depuis l'élection du président de l'UMP, la bataille faisait rage. Nicolas Sarkozy a tranché : NKM a été nommée jeudi «vice-présidente déléguée» de l'UMP. Wauquiez sera confirmé vendredi au poste de secrétaire général du parti. La chronologie a son importance. Première nommée, l'élue de Paris a profité de ce privilège pour faire savoir qu'elle était, derrière Sarkozy, la véritable numéro 2. Son entourage a précisé qu'elle jouirait, à ce poste, «d'une totale liberté de parole». En s'autoproclamant «numéro 2», elle entend faire comprendre que Wauquiez ne serait qu'un modeste numéro 3. Utile précision. Car, selon l'usage, le secrétaire général (SG) est, derrière le président, le véritable patron, celui qui fait tourner la machine. Wauquiez serait donc à Sarkozy ce qu'était Juppé à Chirac au