«Levons notre verre à François Hollande, notre futur président en 2017.» Nous sommes un mercredi soir de fin novembre, chez Françoise, le restaurant du VIIe arrondissement à Paris qui sert de cantine aux députés. Dans un salon aménagé pour l'occasion, Démocratie 2012 réunit quelques-uns de ses adhérents. Un club ou une drôle de secte, c'est selon : ici, tous ont fait vœu de soutenir jusqu'au bout François Hollande. En 2011, ils y ont cru quand personne n'y croyait. En 2014, ils y croient encore quand plus grand monde n'a envie d'y croire. C'est ici que bat le (tout petit) cœur des inconditionnels de la hollandie. On peut y critiquer l'action du Président mais on ne renie rien. Et surtout, on espère encore.
L'homme qui parle dans le micro s'appelle Jean-Marie Cambacérès. Cet ancien député socialiste du Gard est passé par la promotion Voltaire de l'ENA, celle de François Hollande. En 2011, il propose à son ami candidat de créer Démocratie 2012, une petite boutique censée aller grappiller quelques voix de la société civile. «Ces 2 ou 3% du centre qui font basculer une élection présidentielle», précise ce dernier. Depuis, ces hollando-hollandais (l'association revendique un petit millier d'adhérents) ont pris l'habitude de se tenir chaud tous les mois. Ils assurent n'avoir constaté aucune vague de défection. «L'affluence à nos réunions n'a jamais été corrélée avec le niveau de popularité de Hollande», assure Nila Mitha, ex-directrice financiè