Le Parti socialiste comptait sur la justice pour le débarrasser de l’épine Jean-Noël Guérini ? C’est raté pour cette fois. Alors que des procès plus embarrassants se profilent, le président (ex-PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône a bénéficié d’une relaxe, lundi, dans un dossier mineur. Il était poursuivi pour avoir licencié un collaborateur afin de lui permettre de toucher des indemnités (environ 65 000 euros) et se présenter aux législatives de 2012. La justice soupçonnait un détournement de fonds publics, mais le tribunal correctionnel de Marseille a estimé les charges insuffisantes (1).
Désaveu. Blanchi, relax, Jean-Noël Guérini va se draper dans ce jugement pour revenir plus légitime dans le jeu politique marseillais. Il n'a pas fait de commentaire lundi, ses opposants en revanche ne s'en sont pas privés. «Je remercie les juges, dit sans rire Pierre Orsatelli, l'un des fondateurs de Renouveau PS 13, courant qui lutte à Marseille contre le "système Guérini". Leur jugement nous renvoie la responsabilité. Depuis des années, par lâcheté, le PS pense que la justice va répondre à sa place au problème posé par Guérini. Mais c'est un problème politique, qu'il faut régler politiquement.» Cela tombe bien, un scrutin approche : les départementales doivent permettre de renouveler en mars les conseils généraux, dont celui des Bouches-du-Rhône. Mais le PS risque de ne pas y trouver son compte même si l'élection règle celui