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Libération

Pour les socialistes, le dimanche reste sacré

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La direction même du PS s’oppose au gouvernement sur l’assouplissement du travail dominical.
publié le 9 décembre 2014 à 20h06

Ce coup-ci, l'opposition ne vient pas de l'aile gauche ou des frondeurs. Cette fois, c'est la tête et le cœur du Parti socialiste qui disent non au gouvernement. Sur le travail dominical en particulier et la loi Macron en général. A l'image de Seybah Dagoma, discrète vice-présidente du groupe socialiste à l'Assemblée, qui a pris la parole ce mardi pour la première fois depuis le début du quinquennat. Devant le ministre de l'Economie, la députée de Paris a parlé clair : pas question de passer à douze dimanches travaillés par an, une réforme qui frapperait de plein fouet les plus faibles, «les salariées femmes et les mères célibataires».

Identitaire. Cette extension de la loi de 2009 n'est «pas nécessaire», ont fait savoir les socialistes dans un mémorandum rédigé par sa secrétaire nationale à l'économie, Karine Berger, et envoyé à Bercy. «La position du PS, c'est pas plus de sept dimanches», a rappelé la députée des Hautes-Alpes mardi lors d'une conférence de presse. Sept dimanches ainsi qu'une redéfinition des zones touristiques, un encadrement du «travail de soirée» et des compensations offertes aux salariés inscrites dans la loi, insiste le numéro 1 du PS, Jean-Christophe Cambadélis. «Vous avez déjà vu Camba faire une annonce qui n'est pas bordée ceinture et bretelles ?» persifle un parlementaire, laissant entendre que la marge de manœuvre a été topée au sommet de l'exécutif. Le premier secré