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Torture : copier-cogner entre les Le Pen

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Comme son père, la patronne du FN a justifié le recours à des actes extrêmes. Avant de se rétracter.
Marine Le Pen le 29 novembre à Lyon. (Photo Jeff Pachoud. AFP)
publié le 10 décembre 2014 à 20h06

Pour le coup, difficile de trouver l'épaisseur d'un papier à cigarette entre Le Pen fille et Le Pen père. Interrogée mercredi matin sur BFM TV et RMC par Jean-Jacques Bourdin à propos du rapport du Sénat américain sur les tortures infligées par la CIA aux prisonniers de Guantánamo, la présidente du Front national a justifié l'utilisation de méthodes violentes dans certains cas. «Quand une bombe (tic, tac, tic, tac, tic, tac) doit exploser dans une heure ou deux et accessoirement faire 200 ou 300 victimes civiles, il peut être utile de faire parler la personne», a justifié la patronne du parti d'extrême droite. Soit un quasi copier-coller des propos de l'ancien lieutenant de parachutistes en Algérie Jean-Marie Le Pen au sujet des tortures pratiquées par l'armée française à cette époque. «S'il faut torturer un homme pour en sauver cent, user de violences pour découvrir un nid de bombes, la torture est inévitable», déclarait, en 1987, l'ancien président du FN alors que des témoignages l'accusant d'avoir lui-même pratiqué la torture durant son séjour en Algérie de 1956 à 1957 refaisaient surface. Des accusations qu'il a à chaque fois attaquées en justice avec, dans la plupart des cas, des jugements en sa faveur.

Marine Le Pen ajoute, toujours mercredi matin, qu'elle ne «condamne pas. Sur ces sujets-là, il est assez facile de venir sur un plateau de télévision pour dire : "Ouh la la ! C'est mal"». En 2002, son père déclarait déjà : «C'est très facile