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Décryptage

Travail dominical : Macron y croit

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Loi Macron, les réformes qui fâchentdossier
Dans la présentation de son projet de loi, mercredi, le ministre de l’Economie a maintenu les points qui cristallisent la grogne.
Le Printemps en avril 2013. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 10 décembre 2014 à 20h16

Une «avancée sociale». Lors de la présentation de son projet de loi fleuve mercredi, Emmanuel Macron n'a pas lésiné sur les termes pour qualifier ses dispositions relatives à l'extension du travail du dimanche. En dépit de la grogne des syndicats et de l'opposition d'une partie de la majorité, qui explique à l'instar du député frondeur Christian Paul «que, tel qu'annoncé, le texte n'est pas votable», le ministre de l'Economie en a maintenu les principaux points. Quitte à les amender lors du débat parlementaire.

Le travail du dimanche restera-t-il une exception ?

Oui mais les possibilités d'ouverture vont être élargies. Alors que les maires peuvent actuellement accorder jusqu'à cinq ouvertures par an - en général deux à trois dimanches précédant les fêtes plus les soldes d'hiver et d'été -, elles pourront être au nombre de 12, dont 5 de droit pour les commerçants. Un chiffre qui ne passe pas au sein de la majorité, et dont Macron s'est dit prêt à rediscuter lors du débat parlementaire. Jean-Vincent Placé, le chef de file des sénateurs EE-LV, prédit un compromis à «sept ou huit» dimanches ouvrés par an.

Va-t-il être autorisé de manière permanente dans certaines zones ?

Oui. Outre les «zones touristiques» (640 en France) autorisées à ouvrir «pendant les périodes d'activité touristique» et les 31 «périmètres d'usage de consommation exceptionnels» (Puce) dont le classement va être revu, la loi crée des «zones touristiques internationales» dans lesquelles le travail le dimanche et en soirée jusqu'à minuit sera autorisé toute l'année. Ce dispositif, qui concernera