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Récit

Travail du dimanche : Aubry vient chatouiller Valls

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Loi Macron, les réformes qui fâchentdossier
Le Premier ministre a présenté ce mercredi le projet de loi Macron entouré de dix ministres, s'efforçant de faire groupe. C'était sans compter la maire de Lille, qui s'oppose de nouveau à l’extension du travail dominical.
Manuel Valls entouré de ses ministres lors de sa conférence de presse à l'Elysée, le 10 décembre. (AFP)
publié le 10 décembre 2014 à 17h54

Dix fauteuils en skaï blanc pour onze invités. L'ombre de Martine Aubry a court-circuité le bel ordonnancement gouvernemental autour de future loi Macron ce mercredi. Tout était pourtant bien en place pour présenter à l'Elysée cette loi de «liberté et de progrès», selon les mots de François Hollande repris par Manuel Valls sous la verrière du jardin d'hiver. Ministres mutiques en rangs d'oignon, pupitre tricolore et dossiers de presse en papier presque glacé. Un décorum tout présidentiel censé souligner l'engagement du gouvernement dans son entier derrière le texte «pour la croissance et l'activité».

Sauf que les vingt minutes de discours du Premier ministre sont à la première personne du singulier et que son allocution a les atours d'une nouvelle déclaration de politique générale. Où il est question de la loi Macron mais aussi du CICE et du Pacte de responsabilité, de la nouvelle convention sur l'assurance chômage et d'une révision de la loi sur la sécurisation de l'emploi, adoptée sous la houlette de son prédécesseur à Matignon, Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre ébauche son agenda de réformes pour 2015-2016 qu'il doit dévoiler vendredi et se fait carrément la courte échelle quand il défend un texte rédigé pour «soutenir la croissance, pour soutenir l'emploi, pour soutenir la justice. J'en parlerai ce soir devant la Fondation Jean Jaurès».

Sauf que, surtout, Martine Aubry s'est rappelée au bon souvenir du gouvernement Valls par le biais d'un