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Libération
Récit

Au FN, Marine Le Pen met au pas les tradis anti-gays

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Les interventions dénonçant un «lobby» homo dans son entourage laissent de marbre la présidente frontiste.
Marine Le Pen à Lyon, le 30 novembre. (Photo Bruno Amsellem. Signatures)
publié le 17 décembre 2014 à 19h36

Au Front national, le patron, c'est la patronne. Sans contestation possible. L'arrivée de Sébastien Chenu, transfuge de l'UMP et cofondateur de GayLib, a bien «agité» le bureau politique du parti d'extrême droite, vendredi dernier. Aymeric Chauprade, député européen et conseiller de Marine Le Pen, s'est bien levé contre la constitution d'un «lobby gay» au sein du FN. Marion Maréchal-Le Pen et Bruno Gollnisch ont bien dénoncé le fait de voir le FN se dresser en défenseur d'une communauté, alors que le discours officiel du Front les combat. Rien n'y a fait. Aucun argument n'a fait revenir la présidente du FN sur sa décision.

Et pour cause. D'abord, parce qu'au FN, le culte du chef, commun à tous les partis d'extrême droite, reste un principe incontesté. Ensuite, depuis 2011, date de son accession à la tête du FN à la suite de son père, Marine Le Pen ne fait face en interne à aucune opposition structurée. «Pas même un courant d'idées pour faire entendre une autre petite musique», constate un membre du bureau politique, proche de la présidente du FN. Adversaire défait de Marine Le Pen au fauteuil de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch avait alors refusé le fauteuil de vice-président qu'elle lui proposait, se privant ainsi d'incarner l'aile la plus traditionnaliste du FN.

Même s’il est arrivé en cinquième position à l’élection pour le comité central, lors du dernier congrès du FN en novembre à Lyon, ses proches, eux, se sont retrouvés dispersés en fin de p