Le Parlement a adopté définitivement mercredi par un ultime vote de l'Assemblée la nouvelle carte de France à 13 régions malgré la colère toujours véhémente des UMP alsaciens contre la fusion de leur région avec Champagne-Ardenne et Lorraine. La semaine dernière, le député UMP André Schneider avait ainsi interpellé le gouvernement : «Pourquoi voulez vous diminuer l'Alsace ? Serait-ce parce que l'Alsace a toujours voté à droite ?» Aurélie Filippetti, élue PS de Moselle, avait elle tenté de relativiser :«De grâce, apaisons ce débat. Il y aura toujours des Ardennais, des Champenois, des Lorrains, des Alsaciens. il n'y aura nulle dissolution culturelle.»
Dans un ultime vote, les députés ont adopté ce texte par 95 voix pour, 56 contre et 11 abstentions. Le Front de gauche, les écologistes, les radicaux de gauche, l’UMP et l’UDI ont voté majoritairement contre alors que les socialistes ont voté pour.
Le but de cette réforme était de simplifier le «millefeuille territorial» formé par les quatre échelons administratifs locaux : région, département, commune et intercommunalité, afin de créer des régions plus fortes, capables de peser à l’échelle de l’Union européenne. Selon Manuel Valls, la refonte des régions permettrait de réaliser 11 milliards d’euros d’économies sur les dépenses des collectivités territoriales.
La carte des 13 régions adoptée