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Lionel Jospin, un grand oral poli pour devenir «sage»

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L’ancien Premier ministre succède au Conseil constitutionnel à Jacques Barrot, décédé le 3 décembre. Il était auditionné par les députés de la commission des Lois.
Lionel Jospin était auditionné ce 17 décembre en vue de sa nomination au Conseil constitutionnel. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 17 décembre 2014 à 14h10

«Ce n'est pas une nomination qui va donner un coup de renouveau au Conseil constitutionnel», euphémise l'UMP Sébastien Huyghe. Mais Lionel Jospin, qui succède à Jacques Barrot, décédé le 3 décembre, pour siéger parmi les «sages», avait un trac de jeune premier, ce mercredi matin, lors de son audition par la commission des Lois de l'Assemblée nationale. Il y a pourtant eu des nominations plus contestées que celle-ci, proposée par le président de l'Assemblée Claude Bartolone. Et Jospin, auquel chacun a encore donné du «Monsieur le Premier ministre», n'a pas été maltraité.

Ceux de la majorité, dont deux de ses anciens ministres, Roger-Gérard Schwartzenberg et le fidèle Daniel Vaillant, lui disent le «grand honneur» et «le plaisir de [le] voir dans cette salle», rappellent «son parcours», «sa rigueur» et combien ses cinq années à Matignon «ont marqué le pays». A droite, le rapporteur de la commission des lois, Guillaume Larrivé (UMP), semble tombé sous le charme, lui reconnaissant des «qualités éminentes». On a vu audition moins confortable.

Pour autant, l'ex-Premier ministre ne prend aucun risque. «Sage», le voilà déjà. Prudent tout