«Ce n'est pas une nomination qui va donner un coup de renouveau au Conseil constitutionnel», euphémise l'UMP Sébastien Huyghe. Mais Lionel Jospin, qui succède à Jacques Barrot, décédé le 3 décembre, pour siéger parmi les «sages», avait un trac de jeune premier, ce mercredi matin, lors de son audition par la commission des Lois de l'Assemblée nationale. Il y a pourtant eu des nominations plus contestées que celle-ci, proposée par le président de l'Assemblée Claude Bartolone. Et Jospin, auquel chacun a encore donné du «Monsieur le Premier ministre», n'a pas été maltraité.
Ceux de la majorité, dont deux de ses anciens ministres, Roger-Gérard Schwartzenberg et le fidèle Daniel Vaillant, lui disent le «grand honneur» et «le plaisir de [le] voir dans cette salle», rappellent «son parcours», «sa rigueur» et combien ses cinq années à Matignon «ont marqué le pays». A droite, le rapporteur de la commission des lois, Guillaume Larrivé (UMP), semble tombé sous le charme, lui reconnaissant des «qualités éminentes». On a vu audition moins confortable.
Pour autant, l'ex-Premier ministre ne prend aucun risque. «Sage», le voilà déjà. Prudent tout