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Enquête

Carte des régions, l’Alsace s’y cogne

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Les manifestations contre la fusion avec la Lorraine et Champagne-Ardenne sont désertées par les élus mais abondent d’identitaires. Malgré l’adoption du nouveau découpage, les opposants ont rendez-vous samedi à Paris.
Des identitaires revendiquant la «liberté pour l'Alsace» lors d'une manif, samedi à Strasbourg, contre le projet à 13 régions du gouvernement. (Photo Pascal Bastien)
publié le 18 décembre 2014 à 20h06

Le peuple alsacien continue de battre le pavé. Enfin, une partie de ce peuple, plutôt rural et de droite. Mais ceux-là, mobilisés tardivement, sont déterminés. Ils refusent la fusion avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne, validée par l’Assemblée nationale mercredi soir. Samedi, ils manifesteront à Paris devant le Palais-Bourbon et promettent d’autres actions.

C’est l’UMP qui a poussé les Alsaciens dans la rue. L’ensemble des élus de droite avait appelé à manifester le 11 octobre. Près de 10 000 personnes se sont réunies à Strasbourg, en partie grâce aux billets de train à 5 euros financés par la région, dont le président (UMP) Philippe Richert qui s’est rallié à la cause. En juin, il s’était affiché avec son homologue socialiste lorrain, prêt à dialoguer, quitte à faire grincer des dents dans son propre camp. Mais tout ça, c’était avant la carte à 13 régions. Tout ça, c’était avant l’ajout de la région Champagne-Ardenne. Même la gauche alsacienne n’est plus très chaude. Le maire UMP de Mulhouse, Jean Rottner, monte immédiatement au créneau et lance une pétition contre ce nouveau redécoupage, il réclame un référendum sur la réforme territoriale, défend une Alsace seule et entend ressusciter le conseil unique d’Alsace. Il s’agit de ce projet de collectivité fusionnant les départements et la région, porté à bout de bras par Richert, et que les Alsaciens ont enterré par référendum en avril 2013. Ils ne furent pas assez nombreux à se déplacer aux urnes, et ceux qui l’ont fait o