Stefano Montefiori est le correspondant à Paris du journal italien le Corriere della Sera, et c'est lui qui, en octobre, a interviewé Eric Zemmour, un entretien repéré tout récemment par Jean-Luc Mélenchon. Jeudi, Montefiori a indiqué au site du Figaro que Zemmour n'a pas explicitement parlé de «déporter» les musulmans. Il explique la nuance à Libération.
Quand vous avez affirmé que le terme «déporter» n’avait pas été prononcé par Zemmour, est-ce une manière de le défendre ?
Non, ma démarche n'est pas de défendre Eric Zemmour - ni de l'accuser, d'ailleurs. Ce n'est pas mon rôle. Je trouve juste cela correct, de ma part, d'enlever toute possibilité de mauvaise interprétation. Je veux simplement être professionnel et respecter la vérité, quelle qu'elle soit. Je ne souhaitais surtout pas qu'on puisse croire que mon interview était un coup monté. A mes yeux, la polémique autour du mot «déporter», et non du concept, est futile. Eric Zemmour ne l'a jamais employé, il suffit de lire l'interview. Il m'a demandé de le préciser, et c'est d'ailleurs bien normal que je le fasse. Je n'avais juste pas assez d'espace pour écrire ce que je lui ai demandé - «prendre des millions de personnes, les mettre dans des avions pour les chasser», auquel il a ajouté «ou dans des bateaux» - et j'ai remplacé cette idée par le mot «déporter». Cela me semble un bon résumé. En italien, le mot «deportare» est un synonyme de rapatrier, c'es