Le FN continue de faire du charme à Hénin-Beaumont. Baisse de 10% de la part communale de la taxe d'habitation, contrats de chauffage et de téléphonie renégociés à la baisse, photos d'habitants souriants placardées pour la Semaine bleue, retour de l'ancienne fête des «Médiévales», «petits déjeuners» avec les chefs d'entreprise locaux, coups de peinture, trottoirs refaits, arbres élagués. «De l'esbroufe. On a plus l'impression d'une mairie de droite modérée que d'une mairie FN», note une habitante qui vote à gauche.
La vitrine nationale du FN ressemble à un magasin bien rangé. Steeve Briois, 43 ans, nouveau vice-président du parti aux exécutifs locaux et à l'encadrement, député européen et maire de la ville de 27 000 habitants, avait assuré, candidat, qu'il ne ferait «pas d'idéologie».
«Clins d'œil». Elu dès le premier tour, le 23 mars, avec 50,26% des voix, il s'efforce d'offrir le moins d'aspérités possible. La maison de quartier Maurice-Thorez n'a pas changé de nom, et pas d'ingérence dans le programme de la salle de spectacle. «La ville gère le quotidien, mais n'est-ce pas ce qu'on attend d'une municipalité ?» commente Bruno Bilde, adjoint au maire, conseiller de Marine Le Pen et membre du bureau politique du FN. Il y a quelques projets sécuritaires : la vidéosurveillance fin 2015, et déjà des rondes plus fréquentes de la police municipale. C'était une promesse. Par ailleurs, la ville, plutôt calme, a