Une vitrine. Voilà ce que le Front national entendait faire de la dizaine de villes de plus de 9 000 habitants remportées lors des dernières municipales, en mars. Gain historique pour l’extrême droite, qui a vu certains de ses candidats élus par surprise : Cyril Nauth, à Mantes-la-ville (Yvelines), Joris Hébrard au Pontet (Vaucluse), dont l’élection a été annulée mi-octobre, ou Fabien Engelmann, à Hayange (Moselle), condamné vendredi à un an d’inéligibilité après le rejet de ses comptes de campagne. Dans le même temps, les poids lourds marinistes Florian Philippot, Louis Aliot ou Gilbert Collard rataient, eux, le coche local.
Tirer, après neuf petits mois, un bilan de l'action municipale est prématuré, que la ville soit FN, UMP, PS ou Europe Ecologie-les Verts. Et Marine Le Pen ou Florian Philippot ne se privent pas de dénoncer ces médias qui auscultent les villes FN «comme on se promène dans un zoo».
Cabale. Mais certains signes ne trompent pas et contribuent à forger les contours - à géométrie variable selon la personnalité du maire et le terreau local - d'un frontisme municipal. D'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), la tête de gondole animée par le policé Steeve Briois, à Hayange - où le maire défraie la chronique depuis son élection -, en passant par Fréjus avec son sénateur-maire de 27 ans, David Rachline, et Béziers, où Robert Ménard a été élu avec le soutien (et le programme) du FN. Sans oublier Stéphane Ravier, maire trash du