L'œuf bleu qui orne la fontaine a maintenant une grosse tache grise. Des employés municipaux ont tenté de le décaper, en vain. La bourde du maire FN, Fabien Engelmann, qui avait fait repeindre une sculpture, est comme ineffaçable. Quant aux wagonnets de mineurs, repeints en bleu-blanc-rouge, puis tagués par les antifas, ils sont aujourd'hui blancs. «Une sous-couche, il va récidiver», croit savoir son ex-première adjointe Marie Da Silva, limogée après avoir dénoncé des fraudes dans les comptes de campagne - ce qui a conduit à leur invalidation et à la condamnation du candidat. Vendredi, le tribunal administratif de Strasbourg a prononcé une peine d'un an d'inéligibilité à son encontre et l'a déclaré démissionnaire de son mandat (lire sur Libération.fr). Engelmann a fait appel.
«Ficelles». Quand bien même le Conseil d'Etat confirmerait la sanction, la ville resterait aux mains du FN : seuls les conseillers municipaux seraient appelés à voter pour désigner un nouveau maire. Da Silva prédit : «Engelmann s'arrangera pour se faire embaucher comme directeur de cabinet et il continuera de tirer les ficelles en coulisse.» La décision du Conseil d'Etat pourrait tomber durant