C’était la dernière collaboratrice de François Hollande qui avait survécu au grand renouvellement de l’année 2014 : Sylvie Hubac, directrice de cabinet et amie personnelle du Président, quitte l’Elysée. Elle est remplacée par Thierry Lataste, actuel directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve au ministère de l’Intérieur, après avoir été celui de Manuel Valls.
Après le départ de Hubac, 58 ans, la quasi-totalité des principaux conseillers du chef de l'Etat aura été changée. Et pour couronner le tout, vendredi en fin d'après-midi, l'Elysée a annoncé le départ de Philippe Léglise-Costa, le conseiller diplomatique en charge des questions européennes. Faut-il voir dans ce grand chambardement un message politique ? Non. Plutôt le nécessaire besoin de renouveler des collaborateurs, souvent épuisés par cette épuisante lessiveuse. «Le départ de Sylvie Hubac était prévu depuis longtemps, dit-on à l'Elysée. Elle a toujours dit au Président qu'elle partirait à mi-mandat.» Ni sanction ni désaccord, donc. En tout cas, il est difficile de déceler dans la composition de ce nouveau cabinet une tonalité moins technocratique. Le poids de l'énarchie y est toujours aussi important et le nombre d'élus toujours aussi peu nombreux. C'est pourtant avec cette équipe que Hollande va devoir mener sa campagne pour son éventuelle réélection.
Dans le précédent dispositif, Sylvie Hubac a été une pièce très importante. Aussi discrète (elle fuyait les journalistes comme la peste) que fidèle et e