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Le Bloc identitaire s’incruste grâce à la lessiveuse municipale

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Les élus FN à la loupedossier
Malgré les réticences du FN, des membres du groupuscule islamophobe se sont invités dans les mairies.
publié le 19 décembre 2014 à 20h06

Le Bloc identitaire (BI), ce groupuscule ouvertement islamophobe de l’extrême droite radicale, frappe depuis plusieurs années à la porte du FN. Officiellement sans succès. Se heurtant à l’hostilité de Jean-Marie Le Pen, hier, et aujourd’hui à l’extrême prudence de sa fille. Si, en novembre 2013, Philippe Vardon, leader des identitaires niçois (Nissa Rebela) et figure du Bloc, avait réussi à prendre sa carte au Rassemblement bleu marine, son adhésion avait ensuite été rejetée.

Têtes de cochon. Mais ces derniers mois, certaines municipalités FN ont servi de lessiveuse pour des cadres de Génération identitaire (GI), le mouvement jeunesse du Bloc, rompu aux réseaux sociaux et aux actions spectaculaires : qu'il s'agisse d'investir un Quick halal en portant des têtes de cochon, d'occuper le chantier d'une mosquée à Poitiers ou d'investir le toit du siège du PS à Paris. «Pour l'agit-prop, ce sont les meilleurs», a d'ailleurs glissé Marion Maréchal-Le Pen en marge du congrès du FN, fin novembre à Lyon. La jeune députée du Vaucluse a déjà eu l'occasion de croiser les militants identitaires, notamment lors des défilés anti-mariage gay.

La présidente du FN peut bien pointer le Bloc, présidé par Fabrice Robert, comme «un groupe aux méthodes radicales, aux idées européistes et régionalistes» qui «contestent le rôle fondamental de la Nation», plusieurs maires frontistes ont fait fi de ce fossé idéologique de façade. A Cogolin