Chercher à mobiliser les maires de France au soutien de la cause de René Marratier ancien maire de la Faute-sur-Mer est une erreur et une faute qui ne sont pas sans conséquences.
C’est d’abord une erreur. La communication faite en quelques mots par les médias sur les raisons de la lourde condamnation qui s’est abattue sur l’ancien maire de la Faute-sur-Mer, sa première adjointe, son fils et la société d’un autre adjoint est totalement inexacte.
Il suffit de lire le long jugement de 316 pages, très motivé, pour comprendre que le tribunal a voulu sanctionner non pas tant la délivrance de permis de construire illégaux, même si c’est un des motifs de la condamnation, que le refus systématique, persistant et parfaitement volontaire du petit groupe qui dirigeait la Faute-sur-Mer de prendre en compte un risque mortel identifié depuis 10 ans au moins et surtout d’en informer la population pour qu’elle puisse prendre des précautions.
Le refus d’organiser des réunions d’information, de distribuer massivement les brochures préparées par la préfecture, de mettre en place un plan de sauvegarde permettant d’agir en cas de risque, de placer des repères de crue, de faire bénéficier les habitants de diagnostics de vulnérabilité, a été sanctionné en même temps que l’opposition constante aux services de l’État pour mettre en place un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) et le retard organisé dans le renforcement des digues.
Sérieusement, beaucoup de maires de France et de Navarre est