Très porté en général sur la hausse de son indemnité, le maire FN de base aime à baisser les subventions aux associations, scrute le tarif des cantines et n’oublie pas les sociétés amies. Petit tour de France des autres villes frontistes.
La mosquée de Fréjus menacée
Marine Le Pen avait fait de la quatrième ville du Var une de ses priorités. Son maire, David Rachline, élu quelques mois plus tard sénateur, n'a eu aucun mal à l'emporter face à une droite divisée et en choisissant comme thème de campagne l'opposition à une mosquée en construction. Le Pen compte sur lui pour effacer des mémoires l'expérience catastrophique de Toulon entre 1995 et 2001. Une des premières décisions du maire a été d'amputer de plus de 50% trois centres sociaux travaillant dans des quartiers populaires jugés trop «socialistes». L'un d'eux doit rendre les clés de ses locaux d'ici la fin de l'année pour que Rachline puisse y loger une police municipale qui a vu, elle, ses moyens augmenter. Quant à la mosquée, il avait pris un arrêté de suspension des travaux. Vendredi, la justice l'a contredit et autorisé la reprise du chantier, mettant en avant «un doute sérieux sur la légalité» de l'arrêté. Enfin, des sociétés proches du FN sont venues profiter des nouveaux moyens de leurs amis sur la côte. Pour constituer son budget, Rachline a fait appel à la Financière des territoires, une société créée deux jours avant les municipales par un de ses amis. La programmat