Gouverné comme la Suisse, le syndicat d’élus Paris Métropole passe la présidence chaque année à l’une des forces politiques qui le composent. Après le socialiste Daniel Guiraud, qui termine son mandat le 31 décembre, c’est au tour du président du conseil général des Hauts-de-Seine, l’UMP Patrick Devedjian de prendre les manettes.
Avec un dossier brûlant sur le feu. La loi sur l'affirmation des métropoles promulguée en janvier 2014, prévoyait une métropole du Grand Paris ayant entre les mains toute la fiscalité économique. Jugeant le texte inapplicable, les élus locaux ont obtenu du gouvernement le droit de proposer une autre organisation, qui pourrait devenir la base d'un amendement voté au Parlement cet hiver. Mais la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, avait fixé une «ligne rouge» à ne pas franchir : celle de la fiscalité.
«Pas de ligne rouge fiscale»
Négligeant cet interdit, Paris Métropole a adopté le 8 octobre une résolution pour une métropole fondée sur un partage des ressources fiscales entre les territoires et la métropole. De cette solution, Marylise Lebranchu ne veut pas. S'exprimant devant la commission des lois du Sénat jeudi, elle a admis que le statut des territoires des deux métropoles de Marseille et de Paris pouvait évoluer. Mais «nous ne sommes pas favorables à ce que les territoires aient la possibilité de lever l'impôt». Par «nous», il fallait entendre le gouvernement.
Mais, reçus par le Premier ministre, les élus de Paris Métropole affirment