Un an d'inéligibilité, c'est la peine que vient de prononcer le tribunal administratif de Strasbourg à l'encontre de Fabien Engelmann, conformément aux conclusions du rapporteur public. Surtout, la justice déclare le maire FN d'Hayange «démissionnaire d'office de son mandat de conseiller municipal […] à compter de la date à laquelle son jugement revêtira un caractère définitif». Autrement dit, une fois que le Conseil d'Etat se sera prononcé. Car le frontiste a d'ores et déjà fait savoir qu'il ferait appel. Dans l'hypothèse où le jugement serait répété en deuxième instance – la décision pourrait être rendue dans trois mois –, Fabien Engelmann serait contraint de quitter sur le champ son fauteuil de maire. Et il ne siégerait plus, même en tant que simple conseiller, jusqu'à la fin du mandat, soit 2020. La ville restera toutefois aux mains du FN. Les élus devront voter pour élire un autre maire ; les habitants, eux, ne retourneront pas aux urnes.

Dans cette hypothèse, «Engelmann s'arrangera pour se faire embaucher comme directeur de cabinet et il continuera de tirer les ficelles en coulisse», prédit Marie Da Silva, son ex-première adjointe, limogée après avoir dénoncé les fraudes dans les comptes de campagne du candidat (1 939 euros de dépenses litigieuses retenues par la justice, 14% du total des dépenses). «Engelmann choisira parmi les adjoints quelqu'un qu'il pourra manipuler à sa guise. Dès le début, il a composé sa liste avec des personnes fragiles, pe